Démocratisation du travail et des services sociaux et de santé dans le contexte de la COVID-19

Le mardi 2 juin 2020 de 13h30 à 15h00 (heure du Québec)

Conférencier(-ère)s :

• Marjolaine Goudreau, présidente du Regroupement de personnes qui exercent la profession d’intervenantes sociales au Québec (RÉCIFS)
• Mélanie Bourque, professeure à l’École de travail social de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et chercheure au CRISES
• Christian Jetté, professeur à l’École de travail social de l’Université de Montréal et chercheur au CRISES
• Paul-André Lapointe, professeur au Département des relations industrielles de l’Université Laval et chercheur au CRISES

Animateur :

• Jacques Caillouette, professeur à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke et chercheur au CRISES

Résumé : La COVID-19 frappe durement le Québec. Cette situation de crise fait certes ressortir le dévouement du personnel, des gestionnaires et des intervenant(e)s dans le champ de la santé et des services sociaux; mais, en même temps, elle agit comme révélateur des failles structurelles et organisationnelles de notre système sociosanitaire. Ce dernier, durant les deux dernières décennies, fut marqué par une gouvernance de plus en plus soumise à des principes de centralisation bureaucratique et pyramidale, de rationalisation, de réduction des coûts et de médicalisation aux dépens de la prévention, de la qualité du travail et des services. Sans expliquer à elles seules pourquoi la COVID-19 touche si durement le Québec, ces tendances nous semblent devoir être remises en question.

Le présent séminaire se veut un espace d’échanges pour lire la présente situation de crise tout en ouvrant vers des perspectives de démocratisation du travail et des services dans le champ de la santé et des services sociaux. Au sens où l’apporte la philosophe Nancy Fraser, et ce à travers sa conception de la justice sociale et démocratique, les gens à la base, travailleur(-euse)s, usager(-ère)s et citoyen(ne)s, se doivent de profiter d’espaces de participation et d’initiatives professionnelles pour oxygéner ce système et le sortir du repli sur soi, et cela au-delà d’une perspective trop centrée sur le médical et l’hôpital.