Webinaire grand public organisé par l’axe Territoires et milieux de vie du CRISES en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en innovation sociale et développement des territoires (ISDéT) et le Dipartimento di sociologia e diritto de l’economia d’Alma Mater Studiorum, Università di Bologna :
« Innovations sociales, territoires et transition socio-écologique : comment appréhender des transformations profondes ?«
Présenté par Kirsten Koop, Géographe et Maître de conférence, Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine, Université Grenoble Alpes.
**Le Jeudi 14 avril 2022, de 12h à 14h (heure de Montréal, Québec, Canada)
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**Inscription obligatoire : .
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**Résumé :
Face aux multiples crises contemporaines du modèle sociétal moderne, les Sustainbility Transitions Studies appellent à un changement profond de valeurs, normes et pratiques pour faire face aux grands défis sociétaux (Köhler et al., 2019). Mais comment le/la chercheur·e peut saisir de tels changements? Partant de l’axiome que la transition des sociétés (post)industrielles vers la soutenabilité consiste en un changement sociétal d’ordre ontologique, j’argumente que les sciences humaines et sociales doivent se doter d’outils conceptuels « en-dehors » de l’épistémè moderne afin de se mettre en position d’observer et d’analyser les signes éventuels de l’émergence d’autres ontologies.
Face aux multiples crises contemporaines du modèle sociétal moderne, les Sustainbility Transitions Studies appellent à un changement profond de valeurs, normes et pratiques pour faire face aux grands défis sociétaux (Köhler et al., 2019). Mais comment le/la chercheur·e peut saisir de tels changements? Partant de l’axiome que la transition des sociétés (post)industrielles vers la soutenabilité consiste en un changement sociétal d’ordre ontologique, j’argumente que les sciences humaines et sociales doivent se doter d’outils conceptuels « en-dehors » de l’épistémè moderne afin de se mettre en position d’observer et d’analyser les signes éventuels de l’émergence d’autres ontologies.
Ainsi, pour analyser la capacité d’innovations sociales visant la transition socio-écologique à transformer profondément les territoires, le/la chercheur·e devrait changer de lunettes. Afin de comprendre pleinement le caractère disruptif des pratiques des acteurs·es, je propose de s’inspirer des études post- et décoloniales et de celles du post-développement. Ces dernières, dans leur effort de rendre compte de l’altérité de communautés dans les Suds, ont su développer des outils conceptuels se situant en dehors du référentiel moderne. Pourquoi ne pas s’en inspirer pour étudier des innovations sociales dans les Nords? L’émergence d’innovations sociales disruptives serait alors à comprendre comme une ontogenèse, leur fonctionnement en réseau comme des territorialités divergentes, et la transformation des territoires régis par des règles conventionnelles passerait par des conflits ontologiques. Ces propositions conceptuelles invitant à décaler radicalement le regard seront illustrées par des exemples provenant d’une étude sur les initiatives citoyennes en territoires ruraux de montagne en France.
**Conférencière :
Kirsten Koop, géographe, est maître de conférences (HDR) à l’Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine de l’Université Grenoble Alpes et directrice de l’équipe « Villes & Territoires » du laboratoire de recherche PACTE. Ses recherches portent sur l’épistémologie des théories et modèles de développement, la transition territoriale et les inégalités. Au carrefour entre études de l’après-développement et celles des transitions, elle étudie actuellement la capacité des initiatives citoyennes visant la transition soutenable à transformer les territoires en milieu rural montagnard. Parmi ses publications récentes figure « Escaping from Capitalism : The Enactment of Alternative Lifeworlds in France’s Mountain Regions », in Hall, S.M., Pimlott-Wilson, P. et Horton. J. (2020), Austerity Across Europe. Lived Experiences of Economic Crises, Routledge, London. En décembre 2021, elle a soutenu son habilitation à diriger des recherches dont le volume inédit s’intitule « Changer de monde, changer de mondes. Pour une géographie des transformations sociétales par le bas ».
Kirsten Koop, géographe, est maître de conférences (HDR) à l’Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine de l’Université Grenoble Alpes et directrice de l’équipe « Villes & Territoires » du laboratoire de recherche PACTE. Ses recherches portent sur l’épistémologie des théories et modèles de développement, la transition territoriale et les inégalités. Au carrefour entre études de l’après-développement et celles des transitions, elle étudie actuellement la capacité des initiatives citoyennes visant la transition soutenable à transformer les territoires en milieu rural montagnard. Parmi ses publications récentes figure « Escaping from Capitalism : The Enactment of Alternative Lifeworlds in France’s Mountain Regions », in Hall, S.M., Pimlott-Wilson, P. et Horton. J. (2020), Austerity Across Europe. Lived Experiences of Economic Crises, Routledge, London. En décembre 2021, elle a soutenu son habilitation à diriger des recherches dont le volume inédit s’intitule « Changer de monde, changer de mondes. Pour une géographie des transformations sociétales par le bas ».
**Animateur :
Juan-Luis Klein est directeur du Département de géographie de l’UQAM et membre régulier du CRISES.
Juan-Luis Klein est directeur du Département de géographie de l’UQAM et membre régulier du CRISES.
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