Webinaire grand public organisé par l’axe Territoires et milieux de vie du CRISES, en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en innovation sociale et développement des territoires (ISDéT) et le Dipartimento di sociologia e diritto de l’economia d’Alma Mater Studiorum, Università di Bologna :
Welcoming Spaces : la migration comme source de bien-être local ?
Quelques réflexions sur les régions italiennes en déclin
Avec Alice Lomonaco, PhD et chargée de recherche au Département de sociologie et droit de l’économie, Université de Bologne
et Maurizio Bergamaschi, Professeur titulaire, au Département de sociologie et droit de l’économie, Université de Bologne
Le lundi 6 juin 2022, de 10h à 12h (heure de Montréal, Québec, Canada)
En mode hybride :
- Participation en présentiel – places limitées – Local à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Voir les modalités plus bas
- Participation en virtuel – plateforme Zoom – Lien de connexion remis à l’inscription
Inscription obligatoire !
Résumé : En Italie, principalement grâce au système d’accueil diffus (accueil décentralisé des demandeurs d’asile et des titulaires de protection orienté vers l’intégration), de nombreuses zones de rétrécissement ont été habitées et repeuplées depuis le début des années 2010 par des personnes migrantes non communautaires. Le projet européen Horizon2020 « Welcoming spaces » vise à identifier de nouvelles façons de fusionner deux défis politiques : comment contribuer à la revitalisation des zones en déclin dans l’Union européenne (UE) et, en parallèle, fournir un espace accueillant aux personnes migrantes non-UE pour poursuivre leurs projets de vie. Ce qui émerge, c’est que ce qui est généralement dépeint est socialement construit comme un « problème » alors que dans certains cas, il peut s’avérer être une valeur ajoutée. D’une part, la déformation médiatique présente la migration comme un problème à résoudre, mais plusieurs études ont montré comment elle peut soutenir le développement économique, social et culturel des territoires d’accueil. D’autre part, bien que les zones en déclin présentent un ensemble de criticités (telles que le dépeuplement, le manque de services et d’infrastructures), elles peuvent devenir des espaces privilégiés pour des modes plus équitables de régénération territoriale. La revitalisation des zones en déclin doit investir dans des processus capables de créer un développement durable et inclusif, capable d’accroître le bien-être de la communauté. L’illustration du cas italien montre comment le système d’accueil est étroitement lié à la présence des demandeurs d’asile et des personnes réfugiées dans les régions en décroissance et, bien qu’il soit lié aux politiques de dispersion, grâce à la collaboration avec les organisations locales/de base, il a donné lieu à des initiatives d’accueil innovatrices. En outre, une cartographie préliminaire des initiatives a révélé un large éventail d’activités caractérisées par une durabilité multidimensionnelle, conçue en matière de justice sociale, de durabilité environnementale et d’accès équitable aux ressources locales. Enfin, nous abordons la possibilité que ces initiatives représentent une forme innovante de bien-être local pour ces territoires, capable de soutenir les processus de développement durable en reconnaissant les aspirations et les droits de la personne.
Conférencière et conférencier :
◼️ Alice Lomonaco, chargée de recherche au Département de sociologie et droit de l’économie depuis 2020, elle mène des recherches dans le domaine de la sociologie du territoire et des migrations. Elle concentre actuellement ses recherches sur le thème des inégalités territoriales, shrinking regions, l’inclusion et la population migrante.
◼️ Maurizio Bergamaschi, professeur titulaire à l’Université de Bologne, il mène ses recherches dans le domaine de la sociologie de l’environnement et du territoire. Ses recherches portent notamment sur les processus de paupérisation urbaine, les politiques de lutte contre la pauvreté et la sociologie française post-Durkheimien.
Animateur :
◼️ Juan-Luis Klein, professeur au Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre régulier du CRISES.