« Qu’est devenu le modèle québécois de relations professionnelles ? », un article co-écrit par Martine D’Amours (Université Laval, CRISES) et Thomas Collombat (UQO, CRISES), dans la Nouvelle Revue du Travail [En ligne], 21 | 2022 : https://journals.openedition.org/nrt/12747.
Dans cet article, les auteurs-es offrent une perspective pluridisciplinaire (sociologie, relations industrielles, science politique) relativement rare dans les travaux traitant de travail et d’emploi.
Résumé : Le modèle québécois de relations professionnelles mis en place à partir des années 1960 a permis la consolidation du syndicalisme tant dans les milieux de travail que sur le plan politique. Les salariés ont obtenu des gains par la négociation collective et les syndicats ont acquis un statut d’interlocuteur politique privilégié. À compter des années 1980, les transformations du capitalisme ont dégradé les relations d’emploi et contribué à freiner la syndicalisation. Les syndicats ont aussi perdu de leur influence auprès de l’État. Les avancées obtenues par les salariés s’appuient sur la protection de droits individuels ou sur des luttes menées par d’autres mouvements sociaux. Cette situation interroge donc les stratégies politiques du syndicalisme et sa capacité à représenter la diversité du salariat.
Bonne lecture !