Le groupement mixte Paas-panga-na-bons-wendé de Zogoré (Burkina Faso)
Collection
Études de cas
Année
2004
Numéro
ES0405
Auteur
Sayouba Ouedraogo
Sous la direction de
Louis Favreau
Édition
Centre de recherche sur les innovations sociales
Résumé
Cette monographie porte sur le groupement mixte Paas-panga-na-bons-wendé de la ville de Zogoré, province du Yatenga au Burkina Faso. Le village de Zogoré connaît diverses difficultés lors de la fondation du groupement Paas-panga en 1989 : pauvreté, insécurité alimentaire, chômage des jeunes, exode rural. Le groupement se propose d’agir sur l’irrigation afin de rendre possible l’agriculture lors de la saison sèche et ainsi contribuer à l’alimentation du village. L’action du groupement comprend trois volets : la formation technique sur l’aménagement de planches irriguées, la production maraîchère et la commercialisation des produits non consommés par les membres. La création du groupement repose en bonne partie sur l’action d’un leader, sur les conseils d’un agent agricole et sur l’encouragement par l’État à la responsabilisation des paysans. Sur le plan institutionnel, le groupement Paas-panga est structuré selon les règles prévues dans la récente loi burkinabé sur les associations paysannes qui prévoit l’existence d’une assemblée générale et d’un bureau de direction. Sur le plan organisationnel, le groupement déploie nombre d’activités visant la production et la commercialisation des denrées cultivées (maïs, niébé, tomate, pomme de terre, oignon, concombre, chou, etc.). Le groupement bénéficie d’appuis financiers provenant de l’État, de programmes internationaux et d’un jumelage avec deux villes européennes. Le groupement Paas-panga génère des revenus et une production agricole contribuant au mieux-être de ses membres et de la population, et amenant plusieurs jeunes à ne plus envisager l’émigration. Il demeure que le renforcement de l’organisation interne du groupement et l’analphabétisme des membres représentent des défis importants.