Vers un État stratège partenaire de la société civile

Collection

Études théoriques et méthodologiques

Année

2007

Numéro

ET0708

Auteur

Yves Vaillancourt

Philippe Leclerc

Édition

Centre de recherche sur les innovations sociales

Résumé

Dans ce texte, les auteurs présentent le concept d’État stratège en rapport avec la société civile. Ils le problématisent et l’actualisent en proposant autre chose qu’une analyse binaire. Ils le balisent théoriquement et proposent de l’utiliser en déployant une problématique tripolaire dans laquelle les acteurs de la société civile, en général, et du tiers secteur et de l’économie sociale, en particulier, partagent des espaces de pouvoir avec les acteurs du secteur public et du secteur privé à but lucratif pour inventer et appliquer des politiques novatrices et démocratiques. Ce texte est structuré en trois parties. Dans la première partie, les auteurs examinent la définition de l’État stratège que l’on trouve dans les écrits et démontrent qu’il est possible d’échapper à un mode d’emploi quasi marchand ou néolibéral du concept d’État stratège. Dans la deuxième partie, ils présentent les liens de partenariat que peut et doit cultiver l’État stratège avec les acteurs de la société civile, notamment en mettant en lumière l’État stratège soucieux d’élaborer (coconstruction) et de mettre en application (coproduction) des politiques publiques en favorisant la participation des acteurs de la société civile. Dans la troisième partie du texte, les auteurs mettent de l’avant l’idée que cette vision se trouve aussi dans certaines réformes de politiques publiques ayant émergé au Québec au cours des 15 dernières années. Pour faire cette démonstration, une rétrospective sommaire de l’histoire des politiques sociales québécoises est présentée en trois périodes. Puis, suivent cinq exemples de réformes de politiques sociales survenues au Québec qui témoignent de la possibilité d’une configuration d’État stratège partenaire de la société civile. Ce texte illustre la possibilité de développer des pratiques d’État stratège qui offrent une alternative aux pratiques préconisées dans le discours dominant sur la réforme de l’État et de l’administration publique, un discours qui convie l’État à développer des partenariats public privé (PPP) et à suivre les prescriptions du courant dominant de la Nouvelle Gestion publique (NGP).