La philosophie pragmatiste de Dewey et Mead : quels fondements théoriques pour appuyer l’intervention universitaire sur le terrain ?
Collection
Études théoriques et méthodologiques
Année
2012
Numéro
ET1113
Auteur
Jérôme Cormier
Sous la direction de
Jean-Marc Fontan
Édition
Centre de recherche sur les innovations sociales
Résumé
Nous commencerons cette synthèse par une brève contextualisation du pragmatisme, pour aussitôt nous intéresser à l’approche de cette philosophie élaborée par Dewey. Cette introduction à l’oeuvre de Dewey nous permettra de saisir les concepts fondamentaux du pragmatisme, que sont la continuité de l’expérience, l’unité de la pratique et de la théorie et la logique démocratique de la science. Ceci nous permettra de situer les questions de la méthodologie scientifique et de l’éthique du chercheur à l’intérieur d’une conception interactionniste du social. Nous nous servirons ensuite de cette base théorique pour aborder G. H. Mead et approfondir ainsi la théorie de l’acte et le problème spécifique de la relation du savoir à la subjectivité des acteurs. Une fois cette dimension théorique ‐ qualifiée d’expérience ‐ de la relation de l’acte à la connaissance et de la connaissance à la société établie, nous tenterons une interprétation de ces deux philosophies afin de revisiter les questions épistémologiques soulevées par le rapport Longtin. Cette synthèse se présente donc comme une interprétation conjointe de l’oeuvre de ces deux philosophes, dans le but d’examiner les problèmes épistémologiques et éthiques posés par la recherche‐action orientée vers la co‐construction des connaissances dans une approche de croisement des savoirs, des pratiques et des pouvoirs d’action.