La contribution de la CSN à une économie solidaire et responsable : des outils collectifs à un Carrefour financier solidaire
Collection
Études théoriques et méthodologiques
Année
2014
Numéro
ET1402
Auteur
Édition
Centre de recherche sur les innovations sociales
Résumé
Ce Cahier de recherche résulte d’une recherche portant sur les outils collectifs (financiers et non financiers) que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a mis sur pied durant plus de trois décennies dans la perspective de la démocratisation de l’économie. Aujourd’hui, ces outils sont réunis dans le Carrefour financier solidaire qui est à la fois un édifice et un concept intégrateur pour ces organisations évoluant en réseau. Notre recherche s’appuie sur la documentation provenant des diverses organisations et sur des entrevues réalisées auprès d’informateurs clés. Notre étude comprend cinq parties. Dans une première, nous présentons à grands traits l’économie sociale au Québec en laissant entrevoir la contribution de la CSN. Dans une deuxième, nous examinons les raisons qui ont justifié, dès l’origine, l’engagement de cette centrale syndicale dans le développement économique à travers, entre autres, l’économie sociale. Dans une troisième partie, nous présentons chacun des outils collectifs de la CSN à partir de leur origine, de leur mission et de leurs activités. Dans une quatrième, nous nous arrêtons sur la gouvernance et le réseautage de ces outils à partir de la référence au Carrefour financier solidaire. Dans une cinquième et dernière partie, nous proposons une évaluation des retombées tangibles (ex. emplois créés) et intangibles (ex. démocratisation, responsabilité sociale, coopération internationale, pratiques syndicales et contribution à l’économie sociale). La CSN et le Carrefour ne sont pas les seuls à contribuer au développement d’une économie solidaire et responsable. D’autres mouvements, tels le mouvement coopératif, le mouvement communautaire et le mouvement des femmes, le mouvement écologique, se sont investis également dans cette direction. De plus, deux grands regroupements québécois, le Chantier de l’économie sociale et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) ont également mis en place des outils orientés vers le développement des composantes de l’économie sociale. Pour notre part, nous avons tenté de montrer comment une organisation de travailleurs, en l’occurrence la CSN, et les outils qu’elle a initiés sur une période de trente ans, ont pu contribuer au développement de l’économie sociale, à partir d’un repositionnement en faveur de la démocratisation économique et de la création d’emplois, dans la perspective du développement durable. Notre analyse laisse également voir qu’une telle expérience peut être très intéressante pour d’autres centrales syndicales ailleurs dans le monde, mais en même temps un transfert ne saurait se réaliser sans trouver des conditions équivalentes pour y arriver. Ce qui ne va pas de soi.