Neuf initiatives alimentaires inspirantes pour la mise en place du Plan de développement d’une communauté nourricière pour Saint-Camille
Collection
Études de cas
Année
2024
Numéro
ES2402
Auteur
Édition
Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES)
Résumé
L’objectif du présent projet de recherche, mené en partenariat avec la Corporation de développement de Saint-Camille, était double. D’une part, il visait à recenser des initiatives alimentaires mises en place récemment dans différents milieux ruraux ou des petites villes du Québec afin d’inspirer la communauté de Saint-Camille dans le cadre de sa planification pour le développement d’une communauté nourricière (PDCN). Ces initiatives devaient être liées, de notre point de vue, à au moins une des thématiques centrales identifiées par Saint-Camille, soit la sécurité alimentaire, l’éducation alimentaire et l’alimentation de proximité, et comporter une dimension communautaire ou collective. Environ 80 initiatives ont ainsi été répertoriées. Cette recension a été présentée dans le cadre d’un forum citoyen organisé par la Corporation de développement socioéconomique de Saint-Camille (CODESESCA) dans le cadre de sa planification et les participants ont été invités à se prononcer sur les projets qui, selon eux, présentaient le plus d’intérêt pour leur propre milieu.
Le projet avait comme deuxième objectif de documenter des initiatives d’intérêt pour Saint-Camille, afin de comprendre leur contexte d’émergence, les ressources nécessaires à leur mise en place, les défis rencontrés et les solutions mises en œuvre, afin de résoudre ou de contourner les difficultés. En prenant appui sur les préférences exprimées par les citoyens dans le cadre du forum, mais également en se basant sur des discussions ayant eu lieu au cours des Ateliers des savoirs partagés, neuf initiatives ont été choisies pour être documentées. Ces initiatives, très différentes les unes des autres, sont le Rucher boltonnois à Bolton-Est, AgrÉcoles de Lac-au-Saumon, le Caveau communautaire de Maria, Écobourgeons à La Sarre, le Motel Agricole des Basques, la forêt nourricière de Saint-François-de-Sales, le Marché au Cœur de Saint-Adrien, le Pôle agroalimentaire de Lotbinière et Les Pouces d’Octave à Saint-Octave-de-Métis. Des entretiens ont ainsi été menés avec des personnes associées à ces projets.
Les résultats montrent que plusieurs éléments des trajectoires empruntées dans le cadre de la mise en place des initiatives étudiées présentent des similitudes avec des expérimentations faites dans d’autres domaines. En effet, les défis associés au financement des projets ainsi que la dépendance aux bénévoles ont été relevés par plusieurs répondants. Tout de même, le fait que ces initiatives puissent s’adresser à tous (considérant que « tout le monde mange ») contribue, d’une part, à ouvrir des possibilités en ce qui a trait au financement -et différents ministères ont d’ailleurs mis en place certains programmes en ce sens- et, d’autre part, à mobiliser des bénévoles de tous âges et de tous groupes sociaux. De manière plus spécifique, la recherche montre que des enjeux spécifiques au secteur agroalimentaire, qui est fortement encadré par les gouvernements centraux, imposent d’importantes contraintes aux porteurs de projets.