Balado
Épisode 2 | L’engagement citoyen comme point de départ
Audace, épuisement, joie, impuissance, réussite, indignation, espoir, frustration, fierté, écoanxiété, etc. Derrière chaque projet citoyen, il y a des personnes qui s’impliquent pour rendre le monde meilleur. Les parcours sont divers, mais ce qui réunit les personnes qui s’impliquent, c’est ce mélange d’émotions qui nourrit leur engagement social. Plusieurs questions se posent lorsqu’on s’engage : Que faire ? Comment s’y prendre ? Que prioriser ? Comment associer le geste à la pensée ?
Dans cet épisode, Marc D. Lachapelle, étudiant au doctorat en administration à l’ESG UQAM, met en dialogue les différentes perspectives sur l’engagement citoyen recueillies lors des visites chez trois initiatives à Sherbrooke, Québec et Alma au Lac-Saint-Jean. Les expériences que nous ont partagées les participants et participantes ont permis d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes : « quand êtes-vous tombé·es dans la marmite de l’implication citoyenne ? » ou « de quoi êtes-vous le plus fièr·e ? ».
Ces rencontres ont aussi permis de mettre en lumière certaines sources de motivation, le lien à la temporalité, la place de la parole, l’équilibre entre individu et collectif ainsi que l’importance de la pluralité de voix(es) dans l’engagement citoyen.
L’engagement citoyen permet notamment de confronter l’ordre établi, le statu quo. Cet engagement se traduit généralement par un investissement dans des luttes collectives, où les différentes voix se mélangent pour répondre aux enjeux contemporains en lien avec un territoire et une thématique donnée. Les personnes qui s’impliquent peuvent provenir de différents milieux, avoir des expertises diverses en lien avec leur parcours de vie qui est singulier : les chemins menant à l’engagement citoyen sont donc variés, ils sont à la fois sinueux et drainants, mais aussi source d’apprentissage et de gratitude. Finalement, les innovations sociales sont donc le résultat des personnes qui les portent.
L’engagement citoyen a aussi une dimension viscérale, il naît tout d’abord d’un intérêt personnel qui permet l’impulsion pour s’engager dans un combat. Cette volonté de s’engager peut être transmise à travers le nid familial, à l’école, lorsqu’une personne doit faire face à des difficultés, à des situations d’exclusion ou de destruction d’un lieu pour lequel elle a un fort sentiment d’appartenance.
L’engagement citoyen montre aussi que la voix(e) des citoyens et citoyennes vivant dans un quartier est aussi importante que les institutions municipales qui participent à sa gouvernance. En écoutant les habitants et habitantes des quartiers, on a accès à des savoirs expérientiels où les réalités des personnes en situation de vulnérabilités ou plus marginalisées peuvent ressortir. Les différents parcours de vie permettent de construire les utopies et visions d’avenir pour les quartiers par et pour la population de ceux-ci.
L’engagement citoyen est aussi source de solidarité. Dans les collectifs, des liens et des relations se créent, pour offrir un support mutuel et éviter le sentiment d’isolement. Collectiviser les enjeux permet de rendre possible des combats qui paraissent impossibles lorsque nous sommes seul·es. Le collectif permet de mieux soutenir les personnes lorsqu’elles sont épuisées, découragées et que la lutte devient trop difficile.
Ressources et références
Baobab, café de quartier (Sherbrooke, Canada)
Table citoyenne Littoral Est (Québec, Canada)
Grand Dialogue régional pour la transition du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Alma, Québec)
L’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde (Montréal, Canada)
CRÉDITS: Perspectives et Dialogue en innovation sociale est une baladodiffusion dirigée par Marc D. Lachapelle. Merci aux personnes citoyennes et aux initiatives visitées lors des ateliers au Café Baobab, au Grand Dialogue régional pour la transition du Saguenay-Lac-St-Jean, à la Table citoyenne Littoral Est et à l’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde.
ÉQUIPE DE PERSPECTIVES ET DIALOGUE: Marc D. Lachapelle (doctorant, UQAM et instigateur du projet), Marie Beigas (étudiante à la maîtrise, UQAM), Catherine Boily (étudiante à la maîtrise, UQAM) et François Gélinas (étudiant à la maîtrise, UQAM), Jade St-Georges (doctorante, U. Laval), avec le précieux soutien de Mélanie Claude (coordonnatrice scientifique et communication, CRISES).
NARRATION: Marc D. Lachapelle, Marie Beigas et Catherine Boily.
RÉALISATION: Contenubalado.com
DATE DE DIFFUSION: mars 2023
Ce projet est soutenu financièrement par le programme DIALOGUE – volet relève étudiante des Fonds de recherche du Québec de même que par le Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) et de son réseau étudiant (RéCRISES).
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