Commission Laurent: invitation à la prudence

Les auteures de cet articles sont Mélanie Bourque, Département de Travail social de l’Université du Québec en Outaouais, CRISES ; Jade Bourdages, École de Travail social de l’Université du Québec à Montréal, CRISES, et Emmanuelle Bernheim, Faculté de droit, section de droit civil, de l’Université d’Ottawa.
Dans Le Droit, le 10/12/2020.
« À titre d’expertes travaillant sur la protection de la jeunesse et le travail social, nous saluons les constats effectués par les commissaires sur la situation de la protection de la jeunesse au Québec présentés en conférence de presse le lundi 30 novembre : judiciarisation excessive, ciblage de population, conditions de travail pénibles, manque d’effectifs, souffrance vécue par les enfants, Loi d’exception comme première et parfois seule porte d’entrée dans les services jeunesse et familles au Québec, reconnaissance explicite de la fragilisation du filet social au Québec dans les dernières décennies, surreprésentation des noir.es et des autochtones dans tout le système, absence de mécanismes d’imputabilité dans le cadre de mauvaises pratiques qui donnent lieu à des lésions de droits.

Dans l’attente du rapport de la Commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, qui devra être déposé et rendu public en avril 2021, nous sommes toutefois moins convaincues par l’annonce des premières « recommandations » et souhaitons mettre en garde les commissaires contre les dangers de proposer des solutions « miracles » superficielles alors que les audiences ont montré que les problèmes sont beaucoup plus profonds, structuraux, voire qui révèlent un fiasco systémique comme souligné par les commissaires en conférence de presse. »

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