L’écologie sociale du capitalisme avancé et la décroissance

1er séminaire: L’écologie sociale du capitalisme avancé et la décroissance

Présenté par Éric Pineault, professeur au département de sociologie de l’UQAM et à l’ISE, le 17 janvier, de 13h30 à 16h, au DS-2950.

La présentation portera d’abord sur les développements contemporains de la théorie socioécologique critique en Europe. Quatre écoles de pensée qui, à partir d’un engagement soutenu dans le débat sur la transition dans le monde germanique, ont contribué au renouvellement de l’analyse critique du capitalisme comme formation sociale et écologique seront abordées. Cet engagement les a menées par le biais de chemins différents à converger vers une critique commune de la croissance comme logique sociale, matérialité biophysique et idéologie nécessaire à l’existence des sociétés capitalistes et principale source de leurs contradictions écologiques. Ce contexte intellectuel et politique a nourri le mouvement allemand de « Postcroissance » dans lequel s’inscrit le travail d’Éric Pineault. Ce travail prend la forme d’une écologie sociale du capitalisme avancé comme contribution à la critique de la croissance. L’écologie sociale examine les sociétés contemporaines à travers l’analyse de leur métabolisme. Le métabolisme d’une société est à la fois l’expression symbolique et le fondement biophysique d’un mode de vie déterminé. L’écologie sociale reconnaît comme premier principe analytique, l’imbrication et l’intermédiation des causalités biophysiques et socio-économiques dans l’analyse du métabolisme social. Cette méthode est appliquée dans l’analyse des impératifs de croissance spécifiques au capitalisme avancé compris comme régime d’accumulation (ou économie) et comme société. En conclusion, la présentation soulignera la contribution potentielle de ce modèle à la théorie et à la pratique de la transition socioécologique.

Inscription obligatoire à brisebois.eliane@uqam.ca