« Les innovations sociales destinées aux services aux personnes, tels les centres de la petite enfance et les centres locaux de développement, ont connu un essor sans précédent au Québec au cours des dernières années. Les politiques d’austérité pourraient toutefois freiner le mouvement, prévient Benoît Lévesque, grand expert de l’innovation et de l’économie sociales.
Les innovations sociales surgissent dans tous les secteurs d’activité, tant dans le public que dans le privé. Néanmoins, on en trouve une concentration particulière dans les services consacrés aux personnes. Or, s’il y a un domaine qui a souffert des politiques d’austérité, c’est bien celui-là, qu’on pense aux centres de la petite enfance, à l’aide à domicile ou aux (défunts) centres locaux de développement, pour ne nommer que ceux-là. « C’est certain que les coupes de l’État ont une incidence forte sur les innovations sociales », constate Benoît Lévesque, professeur émérite au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal et professeur associé à l’École nationale d’administration publique.
Ce pionnier de la recherche en innovation sociale ajoute que les compressions dans le réseau universitaire et l’abandon de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation, adoptée en 2013 sous le gouvernement Marois mais jamais mise en application, « ne sont pas des facteurs facilitants » pour stimuler l’innovation sociale. »
Nous vous invitons à poursuivre la lecture de ce texte qui est paru dans le Cahier spécial du journal Le Devoir Innovation sociale 19 mars 2016.